Secteur public et salariées : un mal-être au travail précurseur

 

Les perspectives de ralentissement économiques pèsent particulièrement sur « le moral » des femmes et des salariés du public. C’est ce qu’observe la nouvelle édition mensuelle de l’« Indice UNSA du moral des salariés ».

Notre indice a nettement baissé en ce mois d’avril pour s’établir à 5,4/10 alors qu’il était de 5,6 le mois dernier. C’est la deuxième baisse consécutive après celle du mois de mars.

Les propositions concernant l’avenir sont celles qui baissent le plus pour l’ensemble des personnes interrogées.
Mais il ressort que les femmes ainsi que les agents du public sont les salariés les plus inquiets et pessimistes en ce qui concerne les perspectives de carrière et leur salaire.

Ainsi, pour ce qui est des femmes, l’indicateur concernant les perspectives de carrière est à 3,9/10 (contre 4,3 pour les hommes et concernant la satisfaction sur les salaires il est à 4,3/10 (5,2 chez les hommes).

On retrouve un décalage comparable entre agents des services publics et salariés du privé. Sur les perspectives de carrière c’est 3,9 (public) contre 4,2 (privé). Et pour les salaires, 4,3 dans le public et 5 dans le privé. Et cet écart se creuse en un mois.

Comment comprendre et interpréter ces observations ?

Les perspectives d’avenir des salariées ou celles des salariés du secteur public dans leur ensemble semblent sombres. Et rien n’est de nature à les éclaircir. Les annonces gouvernementales récentes nous installent dans l’austérité sans en dire le nom et ces deux catégories de population savent qu’elles sont à la fois les plus menacées et les plus touchées.

Les femmes sont moins bien payées que les hommes, elles occupent des métiers les plus précaires et souvent à temps incomplets. Les femmes savent bien qu’elles seront les premières victimes du ralentissement économique ou des mesures proposées par le gouvernement.

Les mesures visant, dans un premier temps, à réduire de 10 milliards les dépenses publiques inquiètent les salariés attachés à la qualité des services publics et plus particulièrement les agents du public.

La dette et les déficits pèsent sur les finances publiques et les propositions avancées par le gouvernement ont de quoi inquiéter. Leur coût social est immense. Leur pression mentale est exorbitante, que ce soit :

  • la révision de la prise en charge des arrêts maladie

  • l’augmentation des franchises médicales

  • le recul de l’âge de départ en retraite à 64 ans

  • l’année blanche salariale dans la fonction publique

  • le « Fonctionnaire bashing »

L’austérité que ces annonces gouvernementales installent est ressentie comme autant de menaces pour l’avenir des femmes salariées et des agents du secteur public.

Or, on ne gouverne pas par des menaces. On gouverne par des solutions.

L’UNSA est toujours aux côtés de tous les salariés, pour les protéger et pour défendre des solutions adaptées à notre époque et nécessaires à notre avenir.

 
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