Additionner plutôt que soustraire : notre démocratie sociale a besoin de plus de représentativité
J’ai, au nom de l’UNSA, adressé un courrier pour demander au Président de la République d’améliorer la représentativité syndicale dans notre démocratie sociale dont l’organisation actuelle laisse sans expression une part des travailleurs.
La solution UNSA est simple, il suffit de construire un nouvel étage à la représentativité des organisations syndicales en France.
Il faut savoir qu’aujourd’hui, seule la représentativité calculée sur les suffrages des salariés travaillant dans le secteur privé est prise en compte au niveau interprofessionnel.
Or, les prochains enjeux de la réforme de l’assurance maladie, des allocations familiales, de l’assurance chômage pour partie, du télétravail, des transitions technologiques et écologiques, pour n’en citer que quelques-uns, sont autant de dossiers qui concernent l’ensemble des travailleurs, du privé comme du public.
Lorsque ces dossiers sont évoqués, notre système actuel fait que de nombreux travailleurs de ce pays ne sont pas représentés par leurs organisations syndicales. Ils sont comme soustraits de la représentation et de l’expression syndicales.
Je souhaite remplacer une soustraction par une addition.
Les précédents et le poids de l’histoire ne peuvent continuer à servir de prétexte pour soustraire d’une juste représentativité les millions de salariés du public. Chaque voix compte et doit être représentée. Il faut inévitablement adosser la représentativité sur l’addition des voix acquises dans les secteurs privé et public par chaque organisation syndicale, pour les dossiers les concernant tous.
Cette mesure s’impose par son bon sens et son souci de justice sociale.
Moderniser le dialogue social, c’est donc corriger la base de la représentation actuelle.
Moderniser le dialogue social, c’est construire cet étage supplémentaire.
Cette mesure ne change en rien les règles de la représentativité. Elle n’est pas un raccourci ou une manœuvre destinée à accroitre la représentativité de l’UNSA dans le secteur privé. Nous l’obtiendrons normalement par la progression que nous connaitrons dans les entreprises grâce à notre syndicalisme des solutions et de la proximité.
J’ai évoqué d’autres raisons dans le courrier adressé au Président de la République. Découvrez la lettre en entier ci-dessous et parlons-en.
Partager :