Génération oubliée ?

 

Au moins 700 000 jeunes arrivent prochainement sur le marché du travail. Ils rejoignent les forces de travail et de création disponibles mais trouvent difficilement à s’employer à hauteur de leurs qualifications ou sont précarisés. Tout ceci, ils le savent. 

Génération-Covid, génération-précarité, génération-crise

On rivalise pour trouver l’étiquette qui qualifierait le mieux cette génération : covid, précarité, crise, etc. Tout ceci, jeunesse sait. Elle refuse l’idée qu’être jeune est un âge où il faut se résigner aux difficultés, comme un passage obligé pour grandir et gagner en expérience. Et la crise actuelle aggrave encore ces problèmes. 

La jeunesse fait face courageusement. Elle a ces revendications et ces espoirs : 

  • On parle de moi comme d’une génération sacrifiée, mais mes sacrifices valent-ils le coup ?

  • Comment vivre dignement de mon travail et de mon activité ?

  • Comment trouver un emploi qui m’assure une certaine autonomie et une véritable émancipation ?

  • Quelle confiance puis-je avoir dans un système social qui ne m’offrirait que précarité et inquiétude pour l’avenir ?

Ces revendications ne sont pas excessives. Être jeune ne signifie pas se résigner au moins-disant social et à la précarité. Ces revendications sont justes. 

Jeunesse précarisée ou accompagnée, oubliée ou considérée, ses premiers pas seront déterminants. 

Génération-solutions ? 

J’ai défendu, il y a quelques jours devant le président de la République, hier encore devant le Premier ministre, cette vision différente de notre jeunesse : génération-solutions. 

Le chef de l’État a placé la jeunesse parmi ses priorités, voici les solutions et les moyens de cette ambition que porte l’UNSA : 

  • Pas un jeune sans solution : une formation ou un emploi

  • Une prime à l’embauche plutôt qu’un allègement de cotisations sociales ou de taxes pour l’employeur

  • Un revenu universel d’activité pour les 18-25 ans : véritable filet de protection contre les risques sociaux et outil de leur autonomie. Ce revenu de quelques centaines d’euros concernera plusieurs centaines de milliers de jeunes

  • Un plan pour la jeunesse intégrant toutes les dimensions du parcours de vie : santé, logement, mobilité, emploi…

700 000 jeunes sont mobilisés, inquiets et courageux. Architectes du futur, bâtisseurs du monde de demain, ils doivent devenir la génération-solutions.

Partager :

 
Précédent
Précédent

La Croix : « Laurent Escure, secrétaire général de l’UNSA, la négo jusqu’au bout »

Suivant
Suivant

Newstank : « L’Unsa propose un nouvel étage de représentativité »