« J’ai perdu une année de ma vie, ça compte quand on a 18 ans »
Certains observent le taux de suicide chez les jeunes pour connaître de leur état. D’autres parlent d’eux comme d’une génération sacrifiée, d’une génération perdue. Comme à chaque génération d’ailleurs.
Objectivement, on peut les plaindre : pandémie, urgence climatique, crises économique et sociale. Mais ils ne se plaignent pas.
Les jeunes ont perdu une de leurs plus importantes années
J’en parle avec eux, les premiers concernés. Leurs témoignages et leurs sentiments sont mêlés. L’un me dit : « ils veulent que les vieux travaillent plus longtemps et nous on cherche du taf ». L’une d’entre elles, en filière professionnelle, me confie : « J’ai perdu une année de ma vie, ça compte quand on a 18 ans ».
Oui, ça compte. Les jeunes ont perdu une de leurs plus importantes années et personne ne pourra la leur rendre.
Les confinements ont été vécus comme des enfermements. Ils étaient nécessaires et la très grande partie de notre jeunesse l’a bien compris.
Mais ces confinements sont aussi vécus comme des pertes de chances : apprentissage suspendu, stage interrompu, embauche compromise, projet contrarié, premier licencié.
La crise, ou plutôt les crises, c’est le « normal » des jeunes générations. Nous les avons suffisamment agacées avec l’orange à Noël quand eux ont la pandémie le 25 décembre.
Le consentement à l’avenir
Notre obligation, par amour entre les générations, est de leur proposer les moyens de réussir.
Le premier d’entre eux est de croire en l’avenir et de créer un consentement à l’avenir. J’y tiens.
Le deuxième est un Revenu universel d’activité et d’insertion. J’aurai l’occasion de vous en dire plus prochainement.
Nous ferons en sorte de convertir leur impatience légitime en consentement à l’avenir.
Ni par dette morale, ni pour éviter un prétendu clash des générations, mais par amour.
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